Pour faire revenir les touristes sur la Côte d'Azur, Denis Cippolini a parcouru 9 000 kilomètres. Mi-octobre, le président du Syndicat des hôteliers de Nice est allé vanter la qualité de ses établissements jusqu'en Chine. «J'ai pu rencontrer plus de 400 tour-opérateurs et agences», explique-t-il, aujourd'hui rentré de ce voyage organisé par la région Paca. Si Denis Cippolini drague les touristes à l'autre bout de la planète, c'est que la situation azuréenne est «mauvaise». Sur les mois de juillet et d'août, par rapport à l'année dernière, il estime la baisse d'occupation des chambres à 8 %, celle du chiffre d'affaires des hôteliers à 25 %. Même constat du côté de la restauration : «Dans le département, nous avons une diminution du chiffre d'affaires de - 15 % à - 20 %», calcule Hubert Boivin, président de l'Union patronale des cafetiers restaurateurs. Sur la promenade des Anglais et ailleurs dans la région, le tourisme accuse le coup. «Et ça se poursuit, car de gros événements sont encore annulés. Cependant, il est réducteur d'évoquer uniquement l'attentat pour parler de la baisse», estime Denis Cippolini, rappelant que les événements liés aux mouvements sociaux, des grèves de transports aux voitures brûlées, écornaient l'image de la Côte d'Azur à l'étranger bien avant le mois de juillet. Pour faire face au manque d'engouement de la destination, le comité régional du tourisme (CRT) a injecté 500 000 euros pour des opérations de communication, notamment à coups de hashtags : #nicecotedazur par le CRT, mais aussi #IloveNice par la ville et #nicemoments par l'office de tourisme pour inonder les réseaux sociaux de souvenirs de la Prom', de galets et de plage… et ainsi redonner le goût d'un voyage sur les bords de la Méditerranée.
Tourisme. La Côte d’Azur n’assure plus
Publié le 30/10/2016 à 19h21
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