Martine Gilson était une journaliste, une vraie. Elle conjuguait le goût de la clarté, la limpidité de l'expression, avec une connaissance intime de son domaine, en l'occurrence l'économique et social. Elle connaissait son syndicalisme sur le bout des doigts, ses responsables, ses militants, décryptait avant les autres les moindres évolutions de la doctrine ou des moyens de lutte. Elle est morte lundi dans son appartement et tous ceux qui l'ont côtoyée et aimée, de Libération dans les années 80 à l'Obs ces trente dernières années, se souviendront d'une professionnelle rigoureuse et d'une camarade attentionnée, dont les angoisses intimes se dissimulaient derrière des rires tonitruants. L.J. Photo Christophe Lebedinsky
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