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Libération

Harcèlement sexuel: un manifeste «pour une vie publique exemplaire»

Harcèlement, levons l'omertadossier
Des femmes manifestent contre le harcèlement sexuel, le 11 mai 2016 à Paris devant l'Assemblée nationale (Photo DOMINIQUE FAGET. AFP)
par AFP
publié le 4 novembre 2016 à 19h09

L’association «Élues locales» a publié vendredi un manifeste «pour une vie publique exemplaire», réclamant notamment «une politique pénale de fermeté» pour les élu(e)s ou membres de l’exécutif en cas de harcèlement ou d’agressions sexuelles avérés.

«Nous demandons notamment aux candidats briguant la présidence de la République qu’ils s’engagent à mettre en place une politique pénale de fermeté et des mesures législatives pour exclure de leur mandat tout élu ou membre de l’exécutif dans des cas de harcèlement sexiste ou d’agressions sexuelles avérés», selon le texte.

Ce manifeste a déjà été signé par plusieurs candidats de la primaire de la droite, Jean-François Copé, François Fillon, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et par la seule femme candidate, Nathalie Kosciusko-Morizet. Mais également par Jean-Luc Mélenchon, les écologistes Yannick Jadot et Michèle Rivasi, les socialistes Benoît Hamon et Arnaud Montebourg.

Ce texte plaide également en faveur d’un «gouvernement paritaire jusqu’à la fin du quinquennat, qui respecte une parité qualitative sur la répartition des responsabilités ministérielles».

Il a été rendu public à l’occasion des journées nationales des femmes élues, initiées en 2012 par l’association «Femmes et pouvoir» rebaptisée «Élues locales», et qui se déroulent vendredi et samedi à Paris.

A la mi-septembre, quatorze femmes se disant victimes du député écologiste Denis Baupin ont témoigné dans les médias. Elles ont toutes été entendues par les enquêteurs sur des faits pouvant relever de l’agression sexuelle et du harcèlement sexuel. Plus récemment, en plein débat sur le projet de loi montagne, la députée écologiste Isabelle Attard a accusé le ministre de l’Aménagement du Territoire Jean-Michel Baylet de «violences» passées envers une collaboratrice, ce à quoi le ministre a rétorqué que ce dossier avait été classé sans suite par la justice, annonçant par la suite une plainte en diffamation.