La CGT énergie a révélé ce lundi que «la cession de la participation de 60 % détenue par l'Etat au capital de la société Aéroports de la Côte d'Azur à une société de droit italien constituée par les sociétés Atlantia SpA, Aeroporti di Roma SpA et Electricité de France» avait été «autorisée» par un arrêté en date du 28 octobre, signé par le secrétaire d'Etat aux Transports.
L’attribution des concessions des aéroports de Nice et Lyon est en effet imminente, les pouvoirs publics espèrant en retirer près de 1,8 milliard d’euros. L’aéroport de Nice devrait revenir au consortium Azzurra emmené par l’italien Atlantia (65,01 %), EDF Invest (24,9 %) et l’aéroport de Rome-Fiumicino (10 %) alors que Lyon ira à un consortium emmené par Vinci.
«Nous sommes opposés par principe à la privatisation des aéroports comme à celle de toutes les infrastructures d'intérêt public, rappelle Marie-Claire Cailletaud, de la FNME-CGT. Mais voir EDF participer à cette opération, c'est sidérant, surtout au moment où le groupe cherche de l'argent par tous les moyens.»
Pourquoi placer ces 300 millions pour regarder les avions baie des Anges ? Pour la direction financière d'EDF, la réponse coule de source : «La mission d'EDF Invest est de gérer les actifs financiers qui serviront à financer la déconstruction de nos centrales en fin de vie. Nous avions plutôt pour habitude d'investir ces provisions dans des infrastructures d'électricité et de gaz à l'étranger ou de l'immobilier, mais il n'est pas du tout absurde d'aller sur un bon placement financier, sûr et garanti sur le long terme quand cela se présente.» Le consortium auquel participe EDF devrait obtenir la concession jusqu'en 2044.