Les violences faites aux femmes demeurent «massives», alors les moyens doivent suivre. Pour lutter contre, le gouvernement a dévoilé ce mercredi un nouveau plan sur deux ans, qui sera doté d'un budget plus important que ses prédécesseurs : 125 millions d'euros, contre 66 millions pour le précédent. Que prévoit-il ? D'abord, davantage de places d'hébergement d'urgence pour les femmes victimes de violences, dont une centaine de places spécifiquement destinées aux 18-25 ans. Les lieux d'écoute de proximité seront renforcés grâce à une plus grande amplitude horaire et la formation des professionnels (médecins, policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers, travailleurs sociaux…) «sera systématisée». L'arsenal de mesures a aussi été pensé pour prendre en compte les victimes les plus vulnérables : les jeunes femmes (un guide pour leur faire connaître leurs droits sera diffusé), mais aussi les enfants, souvent victimes collatérales (143 000 d'entre eux vivraient dans un foyer où une femme a déclaré avoir été victime de violences). Ils feront l'objet d'une «prise en charge mieux articulée», promet le ministère. Chaque année en France, 223 000 femmes sont victimes de violences conjugales, et 84 000 sont victimes de viol ou tentative de viol. Une femme meurt tous les trois jours dans l'Hexagone sous les coups de son conjoint. Une campagne sera lancée vendredi pour mieux faire connaître le 3919, numéro anonyme et gratuit à destination des victimes.
«L’offre d’hébergement d’urgence sera amplifiée pour parvenir à 4 900 places dédiées aux femmes victimes de violences.»
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publié le 23 novembre 2016 à 20h36
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