Soupçonné du meurtre d’une aide-soignante de 54 ans dans une maison de retraite, jeudi soir à Montferrier-sur-Lez (Hérault), un homme de 47 ans a été interpellé vendredi en fin d’après-midi. Après une vingtaine d’heures de recherches, son arrestation s’est déroulée sans incidents dans la commune où il habite, à une quinzaine de kilomètres de la maison de retraite des Chênes verts.

Jeudi soir, un homme cagoulé avait fait irruption dans cet établissement qui accueille d’anciens missionnaires, avant de ligoter les deux aides-soignantes présentes et de tuer l’une d’elles de plusieurs coups de couteau. La deuxième, choquée mais saine et sauve, avait réussi à s’enfuir et à donner l’alerte.

Les 59 religieux pensionnaires de cet établissement, très âgés, sont tous indemnes. Ils «ont été réveillés par l'intervention des gendarmes», a raconté à l'AFP l'archevêque de Montpellier, Pierre-Marie Carré. «Tout le monde est sous le choc, l'aide-soignante était connue et appréciée par tous», a-t-il ajouté, insistant sur le fait que les religieux «ne se sentent pas agressés en tant que prêtres catholiques, ils sont choqués par cet homicide».

A proximité des Chênes verts, les enquêteurs avaient retrouvé un véhicule avec une arme factice longue et «d'autres éléments qui nous ont permis d'identifier un suspect» dont les motivations précises restent «inconnues», selon le procureur de Montpellier. Dès vendredi à la mi-journée, celui-ci expliquait que l'enquête s'orientait sur «une piste locale, de quelqu'un qui était dans l'entourage de cette maison», excluant a priori un acte terroriste.

Selon une source citée par l'AFP, le suspect, père de deux enfants, qui a servi dans les troupes parachutistes et vit aujourd'hui de petits travaux, «a été employé il y a longtemps à la maison de retraite».