Il n'y a pas à dire, c'est bien rangé Abou Dhabi. Et on ne parle pas des tranches de gazon dignes d'un terrain de cricket anglais qui enserrent l'autoroute de chaque côté, de gros palmiers se chargeant de cacher… le désert. Non, ici, disons que les choses suivent un cours «normal», l'adjectif si cher à François Hollande, qui vient d'atterrir sur ce confetti des sables vingt-quatre heures après avoir renoncé à la présidentielle. La preuve ? «Vous voyez les grands portraits là-bas ?interroge un habitué de l'émirat en pointant une affiche 4×3 de la famille régnante. Celui qui ressemble à Iznogoud, il est mort.» Et donc le calife ne s'est pas fait piquer sa place par son vizir ? Bien rangé quoi, carré. Ce petit royaume dont le nom signifie «père de la gazelle» est un drôle d'endroit pour une retraite d'éléphant. Air Hollande One atterrit en avance, autre première du quinquennat. Flanqué d'Ayrault et de Le Drian, le chef de l'Etat entame avec le même sourire que s'il était à Tulle l'un de ses derniers voyages officiels.
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