Menu
Libération
Démenti

Affaire Jacqueline Sauvage : «La procédure de demande de grâce suit son cours»

Selon l'avocate de cette femme condamnée à dix ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son mari violent, l'Elysée n'a pas encore rendu sa décision.
Capture d'écran d'une video d'AFPTV de Sylvie, Fabienne et Carole Carot, les filles de Jacqueline Sauvage, arrivant le 29 janvier 2016 à l'Elysée à Paris (Photo Agnès COUDURIER-CURVEUR. AFP)
publié le 9 décembre 2016 à 16h37

«Ça devient fou de relayer des rumeurs pareilles. C'est grave !» s'emporte l'une des avocates de Jacqueline Sauvage jointe par Libération. MNathalie Tomasini réagit à l'information avancée plus tôt dans la journée par BFMTV selon laquelle l'entourage de François Hollande aurait confié qu'il n'accordera pas la grâce totale demandée par les filles de Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, à la suite du rejet en appel de sa demande de libération conditionnelle.

Selon son avocate, c'est tout simplement impossible : «La procédure de demande de grâce totale suit son cours. Elle a été déposée vendredi dernier en fin de journée par ses filles, qui n'ont pas encore reçu l'accusé de réception. Et il y a toute une procédure ensuite.» L'Elysée a en effet indiqué un peu plus tard avoir transmis la requête à la chancellerie, c'est-à-dire au garde des Sceaux – dont l'avis est consultatif. Comme le prévoit l'article 17 de la Constitution, le décret de grâce doit ensuite être signé par le président de la République et contresigné par le Premier ministre. «Il n'y a aucune spéculation à faireinsiste Me Tomasini. Pour la grâce partielle, nous avions attendu un mois avant d'avoir une réponse officielle.» François Hollande avait en effet accordé en février une grâce partielle à la sexagénaire, lui permettant seulement de présenter une demande de libération conditionnelle plus tôt que prévu.

Dans leur lettre adressée il y a une semaine au chef de l'Etat, les trois filles de Jacqueline Sauvage se disaient «désespérées» de ne pas avoir leur mère près d'elles, «inquiètes pour son état de santé» et «craignant pour sa vie». «Il faut penser à cette femme qui regarde BFMTV depuis sa prison et qu'on ne peut même pas prévenir pour lui dire que c'est faux.» Dans l'attente d'une réponse, son comité de soutien, qui estime qu'elle «a payé pour son geste depuis ces quatre années où elle est en prison», a donc prévu un rassemblement samedi 10 décembre, à Paris.