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Terrorisme

Attentat déjoué en région parisienne : un sixième suspect mis en examen et écroué

Cet homme est soupçonné d'être lié au projet d'attentat qui avait été déjoué fin novembre avec l'arrestation de quatre suspects à Strasbourg et un à Marseille.
Le procureur de Paris, François Molins, lors de sa conférence de presse le 25 novembre 2016, à Paris. (Photo LIONEL BONAVENTURE. AFP)
par AFP
publié le 10 décembre 2016 à 12h48
(mis à jour le 10 décembre 2016 à 14h39)

Un homme de 31 ans a été mis en examen à Paris par un juge antiterroriste et placé en détention provisoire, soupçonné d’être lié au projet d’attentat récemment déjoué en région parisienne. Le suspect a été mis en examen pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle» et «acquisition, détention, transport, offre ou cession d’armes», en lien avec une entreprise terroriste.

Interpellé mardi par les services antiterroristes, il est «soupçonné d'avoir fourni les armes» à la cellule qui projetait un attentat le 1er décembre en région parisienne, selon une source proche de l'enquête.

Son ADN a été repéré sur une arme retrouvée lors des précédentes perquisitions menées à Strasbourg lors du coup de filet antiterroriste, selon cette source.

L'arrestation fin novembre de cinq hommes - quatre Français, âgés de 35 à 37 ans, et un Marocain de 46 ans -, tous mis en examen et incarcérés, avait permis de «mettre en échec une action terroriste envisagée de longue date», selon le gouvernement.

Quatre suspects inconnus des services de renseignement

Interpellés le week-end du 19 et 20 novembre, à Strasbourg pour les quatre premiers et à Marseille pour le cinquième, ils avaient fait allégeance au groupe jihadiste Etat islamique (EI) et disposaient d'instructions «communiquées par un donneur d'ordre depuis la zone irako-syrienne», selon le procureur de Paris François Molins. Quatre armes avaient été retrouvées.

Parmi eux, un seul, le Marocain arrêté à Marseille, avait été signalé pour radicalisation, par les autorités du Portugal où il résidait. Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir eu un rôle de collecteur de fonds. Les autres, quatre amis originaires de Strasbourg, étaient inconnus des services de renseignement, même si deux d’entre eux sont soupçonnés d’avoir voyagé en Syrie en 2015.

Les autorités marocaines ont annoncé le 3 décembre l’arrestation d’un «partisan» de l’EI qui servait d’agent de liaison avec cette cellule.