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Libertés

Le gouvernement va proposer au Parlement de prolonger l'état d'urgence jusqu'au 15 juillet 2017

Le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, justifie ce choix de date par la volonté de couvrir toute la période électorale.
Bernard Cazeneuve dans la cour de l'Elysée, le 10 décembre. (Photo Thomas Samson. AFP)
publié le 10 décembre 2016 à 11h58

Le Conseil des ministres a adopté ce samedi, avant son examen au Parlement, le projet de loi prolongeant jusqu’au 15 juillet 2017 l’état d’urgence en vigueur depuis les attentats du 13 novembre, a déclaré le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, à l’issue du Conseil. Le texte devrait être débattu mardi à l’Assemblée et jeudi au Sénat.

«Cette nouvelle prolongation est absolument indispensable pour assurer le plus haut niveau de protection possible à nos concitoyens», a-t-il justifié, expliquant le choix du 15 juillet par deux motifs : d'abord, couvrir toute la période des élections présidentielle et législatives, qui s'échèvera en juin ; ensuite, permettre «au futur président et Parlement issus des élections d'avoir le temps nécessaire pour apprécuer la situation avant de se prononcer sur une éventuelle prolongation supplémentaire».

Bernard Cazeneuve a au passage dressé un nouveau bilan de l'état d'urgence, un an après sa mise en place : 4 194 perquisitions ont été réalisées, conduisant à 517 interpellations et 434 gares à vue, ainsi que la saisie de près de 600 armes, dont 77 armes de guerre. Rappelons que la plupart de ces résultats ont été obtenus dans les premières semaines de l'état d'urgence, en visant de nombreuses personnes n'ayant rien à voir le terrorisme, certaines étant liées à la drogue, d'autres étant des militants politiques, d'autres enfin étant de simples citoyens musulmans soupçonnés à tort.

Depuis le début de l'année 2016, 17 attentats ont été déjoués et 420 individus en lien avec des réseaux terroristes ont été interpellés sur notre sol, a aussi avancé Bernard Cazeneuve.