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Jihadisme

Les Etats-Unis affirment avoir tué Boubaker al-Hakim, cadre français de l'Etat islamique

Ce «vétéran» du jihadisme âgé de 33 ans était considéré comme un «mentor» des frères Kouachi et était lié à des assassinats en Tunisie.
Un portrait de Boubaker el-Hakim montré par le ministère tunisien de l'Intérieur en juillet 2013, après un assassinat dans lequel il était impliqué. (AFP)
publié le 10 décembre 2016 à 16h18
(mis à jour le 10 décembre 2016 à 16h41)

Boubaker al-Hakim, cadre franco-tunisien du groupe Etat islamique (EI) lié à l'attentat contre Charlie Hebdo et à des assassinats en Tunisie, a été tué dans une frappe américaine à Raqqa, en Syrie, selon les autorités militaires américaines, citées par l'Associated Press. La frappe a été menée le 26 novembre.

Agé de 33 ans, il a régulièrement été qualifié de «mentor» des frères Kouachi, qui ont mené l'attaque du 7 janvier 2015 contre l'hebdomadaire satirique. Sorti de prison en 2011, il avait rejoint la Tunisie pour y participer, en 2014, au commando qui a assassiné les deux opposants Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Il a ensuite rejoint la Syrie.

Son nom a encore été cité ces derniers jours, notamment par L'Express, cette fois-ci en lien avec la cellule démantelée à Strasbourg et Marseille à la fin du mois de novembre.

Le considérant comme «le Français le plus important de l'Etat islamique», le journaliste spécialiste du jihadisme David Thomson expliquait récemment à Libération que «Boubaker al-Hakim est à la tête d'une unité de commando dont la seule vocation est de former des gens en Syrie pour faire des attentats en France. Ils ne font que ça ! Ils ne réfléchissent qu'à frapper la France.»

Par ailleurs, une soeur Boubaker al-Hakim, suspectée d’être partie en Syrie avec son enfant en 2015, a été mise en examen à Paris et incarcérée provisoirement, a rapporté ce samedi l'AFP, citant une source judiciaire. Son arrestation est survenue mardi. Elle a été mise en examen par un juge d’instruction antiterroriste pour «association de malfaiteurs terroriste» et pour «soustraction d’un parent à ses obligations légales», selon l'AFP.