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Le Nouveau Centre s'appelle désormais «Les Centristes»

Le parti de l'ancien ministre de la Défense, Hervé Morin, a changé de nom dimanche.

Hervé Morin à Paris en 2014 (Photo Laurent Troude pour Libération)
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Publié le 11/12/2016 à 17h41

Le Nouveau Centre d'Hervé Morin a changé de nom dimanche matin à l'occasion de son congrès extraordinaire. Ce parti, membre de l'UDI et se réclamant de la grande famille centriste incarnée longtemps par l'UDF, s'appellera désormais «Les Centristes». Avec un nouveau logo d'une sobriété qui rivalise avec l'imagination déployée pour trouver cette nouvelle dénomination. La nouvelle identité veut aussi rassembler les petites organisations gravitant autour de l'ancien Nouveau Centre. But de la manœuvre : peser plus lourdement au sein de l'Union des démocrates indépendants (UDI) présidée par Jean-Christophe Lagarde, le député de Seine-Saint-Denis et maire de Drancy accusé de «gestion clanique et sectaire» par le maire d'Agen, Jean Dionis.

«Fillon ne veut qu'un seul interlocuteur»

Jusqu'en milieu de semaine dernière, les amis d'Hervé Morin menaçaient de claquer la porte de la maison commune construite par Jean-Louis Borloo en 2012. Mais, après une rencontre avec François Fillon, ils ont compris que celui-ci ne voulait pas discuter avec des centristes divisés. «Fillon ne veut avoir en face de lui qu'un seul interlocuteur qui parle d'une même voix», constate le sénateur centriste Hervé Maurey.

Représentation équilibrée de toutes les chapelles

Dans la motion adoptée à l'issue de cette réunion, le parti «Les Centristes» pose désormais huit conditions à son maintien au sein de l'UDI. Ils demandent, entre autres, la mise en «place d'un contrat de gouvernance interne avec une collégialité des prises de décision». Avec donc une représentation équilibrée de toutes les chapelles de existantes au sein de l'UDI. Surtout, ils demandent un retour au fonctionnement de l'ancienne UDF giscardienne qui préservait l'autonomie de chacune de ses composantes. Ils préviennent également que «tout changement d'alliance politique conduirait inévitablement à une sortie de l'UDI». En clair, pas question de laisser Jean-Christophe Lagarde aller, seul de son côté, nouer des contacts avec Emmanuel Macron. «Nous avons adressé un coup de semonce à Jean-Christophe Lagarde. Nous lui donnons une deuxième chance pour continuer à faire vivre l'UDI. Au moins maintenant les choses sont claires», explique Maurice Leroy, député centriste du Loir-et-Cher.