C'est le nom de l'assemblée générale des anciens salariés de l'entreprise Ecopla qui se tiendra mercredi. Organisée avec le journal Fakir et son rédacteur en chef, François Ruffin, réalisateur du film Merci patron !, elle accueillera notamment Frédéric Lordon, «économiste atterré», sociologue et autre promoteur avec François Ruffin du mouvement Nuit debout du printemps. Cette usine iséroise de fabrication de barquettes en aluminium, située à Saint-Vincent-de-Mercuze (Isère), est placée en liquidation judiciaire depuis mars. Elle était pourtant rentable et ses carnets de commandes pleins, mais elle avait été mise en détresse par des malversations financières de grands actionnaires étrangers prédateurs. Les ex-salariés n'avaient pas tardé à monter un projet de reprise en Scop, avec l'embauche de vingt salariés puis une trentaine de plus dans les trois ans. Le tribunal de commerce de Grenoble leur avait pourtant préféré en juin, en vertu de la priorité accordée au remboursement des créances de l'usine liquidée, l'offre d'un concurrent italien d'Ecopla, Cuki Cofresco, qui met 1,5 million d'euros sur la table pour solder les comptes, récupérer les précieuses machines et laisser sur le carreau les soixante-dix-sept salariés licenciés.
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