«Nous avons besoin de combattants», a lancé François Fillon aux députés du groupe LR, réunis mardi matin à l'Assemblée. Ses paroles introduisaient l'exposé de sa nouvelle doctrine sur la santé : «Pas question de toucher à l'assurance maladie et encore moins de la privatiser.» Elle devra rester «obligatoire et universelle».L'idée de «focaliser l'assurance publique sur les affections graves» et «l'assurance privée sur le reste» est bien abandonnée. De quoi rassurer les parlementaires qui ont vérifié, sur le terrain, les inquiétudes soulevées par cette proposition.

Le candidat LR a rappelé que la priorité de ses 100 premiers jours irait aux mesures pour l’emploi, la croissance et la baisse de la dépense publique. Pour le reste, notamment la Sécu, il veut donner du temps à la concertation.

Mais «il n'y a pas de place pour les états d'âme pendant les cinq mois qui viennent», a-t-il poursuivi. Un message pour les députés LR qui doutent que la victoire soit possible en 2017 avec un programme de rupture radicale. Il veut «affronter de face» ceux qui le combattent, y compris les syndicats. Il dévoilera «en fin de semaine» l'organigramme de son équipe de campagne. Avant de s'envoler samedi pour le Mali, il sera jeudi à Bruxelles où une rencontre avec Angela Merkel est prévue en marge d'une réunion du Parti populaire européen.