Ça patine. Selon l’Insee, la croissance française en 2016 atteindrait péniblement 1,2 % en moyenne sur l’année. Un chiffre de nouveau revu à la baisse (l’institut prévoyait 1,3 % en octobre, et surtout 1,6 % en janvier), pour arriver, in fine, à la même progression qu’en 2015. Et ce ne sera pas la fête l’année prochaine. L’activité sera certes un peu plus dynamique sur les deux premiers trimestres 2017 (+ 0,3 % et + 0,4 %), mais l’acquis de croissance à la fin juin, c’est-à-dire le niveau de hausse du PIB si l’économie fait du surplace jusqu’à la fin de l’année, ne sera que de 1 %, soit la même chose qu’à la mi-2016.
La bonne nouvelle de cette seconde moitié de 2016, c'est le redémarrage de la construction, après deux années de marasme. Au troisième trimestre, le secteur a «nettement rebondi (+ 1 %), aussi bien en travaux publics qu'en construction de logements», relève l'Insee. Un redressement qui devrait se poursuivre, au moins jusqu'à mi-2017. L'industrie manufacturière se tient également bien, et devrait continuer à progresser «modérément» sur les six premiers mois de l'année prochaine. D'autant que les exportations repartiraient fortement à la hausse, avec une augmentation de la demande allemande et espagnole.
Mauvais point en revanche pour l'agriculture, notamment viticole et céréalière, qui «se replierait nettement» en 2016 en raison de conditions climatiques «exceptionnellement mauvaises». Si la météo se fait plus clémente l'année prochaine, la production agricole devrait retrouver un niveau proche de sa moyenne. Décevante aussi, la demande intérieure a stagné au troisième trimestre 2016, et l'investissement des entreprises a de nouveau reculé.
Résultat, le chômage poursuivrait sa baisse, mais à un rythme modéré. Le taux de chômage (avec les DOM) passerait de 10 % au troisième trimestre 2016 à 9,8 % mi-2017.