François de Rugy, l'homme qui souhaite incarner la «troisième voie sociale-écologiste», tente de se faire une place dans la primaire organisée par le PS. Vendredi, le candidat a présenté ses 66 propositions afin de placer l'écologie au «cœur» du projet présidentiel.
Son premier objectif : obtenir une «production d'électricité à 100 % d'énergie renouvelable d'ici à 2050» en renforçant la production de véhicules électriques pour atteindre 100 % des ventes en 2025. Au chapitre «jeunesse», l'ancien membre d'Europe Ecologie - les Verts ne cède pas à la tentation du service militaire. Selon lui, ce n'est pas un passage dans les casernes qui permettrait de faire naître du «lien». Par contre, il se plie à une autre mode en proposant un service civique obligatoire de trois mois pour les jeunes de 16 à 25 ans, avec la possibilité de l'étendre jusqu'à douze mois et ainsi bénéficier d'une dotation de 12 000 euros, un «capital pour se lancer dans la vie».
Le député de Loire-Atlantique met également «les libertés individuelles» au premier rang. Comment ? En légalisant l'euthanasie et le suicide assisté pour les personnes en fin de vie. Enfin, De Rugy se positionne sur la démocratie. Mais pas sur la dernière polémique : «Si c'est pour avoir des pseudo-débats comme celui [de mercredi] sur le 49-3, je ne rentrerai pas dedans, car on est au mieux dans l'hypocrisie», dit-il. Il propose, comme Jean-Luc Mélenchon, l'instauration du vote obligatoire ainsi que la reconnaissance du vote blanc. Mais à condition qu'il représente plus de 50 % des suffrages. Dans ce cas, les électeurs seraient, une nouvelle fois, invités dans les urnes.
Durant sa présentation, le candidat, accompagné de la secrétaire d'Etat à la Biodiversité, Barbara Pompili, a prévenu son monde : «Je préfère être un petit candidat avec un grand projet que l'inverse.» Parmi ses compères de la primaire, De Rugy a déjà trouvé sa première cible : «Il y a un débat fort à tenir avec Arnaud Montebourg, sur l'économie, l'Europe et l'écologie.»