«C'est le début de quelque chose : l'emploi accompagné va enfin bénéficier d'une véritable reconnaissance», se félicite Jérôme Gallois, directeur du collectif France pour la recherche et la promotion de l'emploi accompagné. Né dans les années 80, ce concept, «qui existe dans la plupart des pays européens», fera son entrée en France le 1er janvier, tel que le prévoit la loi travail. Son but : aider les travailleurs handicapés à s'insérer dans des entreprises «classiques», et non pas dans les seules structures adaptées. Le tout par le biais d'un accompagnement du salarié et de son employeur, selon le décret qui devrait être publié dans les prochains jours. «Il s'agit d'aider les personnes souffrant de troubles mentaux ou psychiques à trouver un emploi, puis à se former. Et non l'inverse, comme dans la procédure classique», précise Gallois. Une logique plus efficace pour ce public fragilisé, qui permet de «maintenir dans l'emploi près de 80 % des bénéficiaires». Concrètement, sur un bassin d'emploi, «un conseiller à la double culture, médico-sociale et emploi, suivra de 15 à 20 personnes». Une «première petite vague» devrait concerner 1 500 personnes. Coût du dispositif selon les associations : 7,5 millions d'euros par an. Le ministère de la Santé participera à hauteur de 5 millions. Le reste devrait être financé par les fonds pour l'insertion des personnes handicapées du privé et du public.
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