Les polices européennes continuent d’œuvrer à la reconstitution du mystérieux parcours d’Anis Amri. Vendredi, peu après trois heures du matin, le Tunisien de 24 ans, auteur de la tuerie de Berlin - 12 morts et 48 blessés -, a été abattu par un policier à Sesto San Giovanni, une commune de la périphérie de Milan. Les raisons de la présence du terroriste dans les environs de la capitale lombarde demeurent nébuleuses. Plusieurs hypothèses ont été avancées par la presse italienne, notamment une selon laquelle Amri souhaitait rejoindre la Sicile, île où se trouveraient plusieurs de ses connaissances.
Samedi, trois de ses proches - dont son neveu - ont été interpellés en Tunisie. Agés de 18 à 27 ans, ils étaient tous membres, selon le ministère de l'Intérieur tunisien, «d'une cellule terroriste» qui pourrait être liée à Anis Amri. Le neveu du tueur aurait en outre confessé son allégeance à l'Etat islamique (EI), et aurait reconnu être en contact avec un oncle présenté comme l'émir d'un groupe jihadiste en Allemagne, connu sous le nom de brigade «Abou al-Walaa». Des sommes d'argent auraient été envoyées au neveu d'Anis Amri pour lui permettre de rejoindre le groupe. Les policiers italiens ont confirmé la présence du terroriste tunisien à la gare de Lyon Part-Dieu dans l'après-midi ayant précédé sa mort. Ensuite, Amri a embarqué dans un train reliant Chambéry à Milan, via Turin. Saisis d'une enquête ouverte par le parquet de Paris, les services spécialisés tentent de déterminer la façon dont le tueur est entré sur le territoire hexagonal, au nez et à la barbe des nombreuses forces de sécurité déployées sur le terrain.