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Thomas Coville invité spécial de Libération

Le skippeur qui vient de pulvériser le record du tour du monde en solitaire est le rédacteur en chef du journal de vendredi.
Thomas Coville au comité de rédaction de Libération, ce jeudi. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 29 décembre 2016 à 13h10

Quand il est arrivé, le bruit des claviers s'est un peu calmé. Voici Thomas Coville, promu rédacteur en chef du journal de vendredi. Le skippeur a reposé les pieds sur terre il y a trois jours seulement, après un rapide tour du monde en solitaire. En passant sous la barre des 50 jours, il a battu d'une semaine le temps de Francis Joyon. Tranquille. Plus précisément, il a pulvérisé le record en 49 jours, 3 heures, 7 minutes et 38 secondes. Un 49.3. «Ça m'a fait marrer parce que je suis passé en force», plaisante-il, en référence à l'arme constitutionnelle plusieurs fois dégainée par Valls.

«Je n’achète pas le journal pour me faire mal»

Le voilà installé autour de la table ronde qui abrite les réunions de rédaction de Libé, un café dans la main, un journal dans l'autre. L'échange s'engage sur les problèmes de santé des sportifs de haut niveau, le sommeil en mer, les bateaux aéro ou hydro, multi ou mono coque, le dopage… «On n'est pas plus intègres que les autres. C'est juste que la pharmacologie n'est pas adaptée à notre sport.» Le ton est donné, Thomas Coville ne mâche pas ses mots. Ainsi, quand on demande, comme tous les jours, s'il y a des remarques sur le journal de la veille : «Je préfère cette couv à celle du jour où je suis arrivé [sur terre], sur les jihadistes. C'est anxiogène, c'est lourd quoi… Moi je n'achète pas le journal pour me faire mal.»

Grande interview

Il attaque fort mais sait amadouer l'équipe, en lâchant au fil de la réunion qu'il est un lecteur historique de Libé, qu'il a acheté le livre des 40 ans du journal et a encadré une une sur Barack Obama dans son bureau.

Sur le journal de vendredi, Thomas Coville n'hésite pas à donner son avis – il est d'ailleurs là pour ça. On parle d'un article sur le droit à la déconnexion ? «Moi, j'ai demandé à mon équipe d'être joignable 24 h / 24», raconte-il. A chaque fois ou presque, il relie ainsi les sujets d'actualité évoqués (politique française, transition énergétique…) à son expérience en mer ou à son travail à terre, quand il prépare ses périples. Des interventions au fil des pages et une grande interview à retrouver dans Libération de vendredi, et dès ce jeudi soir sur le site pour nos abonnés.