Le mot est apparu après les attentats de janvier 2015. Face aux attaques jihadistes, la France décide, cahin-caha, de mettre en place une politique de «déradicalisation». L'expression, fourre-tout, regroupe des actions aussi différentes que la prise en charge d'adolescents en rupture et attirés par la propagande de l'Etat islamique ou le travail de réinsertion mené auprès de détenus radicalisés et, pour certains, déjà condamnés pour des actions terroristes. Peut-on «déradicaliser» ? Doit-on «déradicaliser» ? Deux questions qui n'ont toujours pas été tranchées. Certains experts estiment qu'une partie du public visé est «irrécupérable» et que le risque de dissimulation demeure trop important. D'autres que l'impulsion ne peut venir des autorités, perçues comme peu crédibles, voire comme un ennemi. S.M.
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