Comme un petit parfum de naphtaline. Juste après une primaire à droite marquée par de vifs échanges entre finalistes autour de la question de l'IVG, l'examen au Parlement d'une proposition de loi socialiste autour de l'extension du délit d'entrave à l'avortement a, à son tour, fait ressurgir des propos d'un autre temps. L'IVG serait la «suppression d'une vie humaine», a ainsi argué le président du Parti chrétien-démocrate Jean-Frédéric Poisson en décembre à l'Assemblée. Le texte incriminé propose de pénaliser les sites anti-IVG faisant pression sur les femmes pour les dissuader : aux yeux de la droite, cela constitue une atteinte à la liberté d'expression. Pour la gauche, il s'agissait à l'inverse de «consolider le droit à l'avortement». Modifiée par le Sénat, la mesure doit désormais faire l'objet d'une commission mixte paritaire, pour éventuellement être adoptée d'ici à février comme le souhaite le gouvernement.
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