Top départ pour les élections dans les très petites entreprises (TPE). Initialement prévu du 28 novembre au 12 décembre, le scrutin, organisé par courrier et Internet, a été reporté suite à un contentieux juridique au 30 décembre, et doit s’achever le 13 janvier (20 janvier par courrier pour l’outre-Mer). L’élection concerne les 4,5 millions de salariés travaillant dans les boîtes de moins de 11 employés. Ceux-ci doivent élire leurs représentants dans les futures commissions paritaires régionales (CPRI), chargées, à partir de juillet 2017, de les représenter, les défendre et les conseiller. Le résultat sera également utilisé pour désigner les conseillers prud’homaux. Toutes les professions sont concernées par ce scrutin, ouvert aux plus de 16 ans dont les apprentis, quelles que soient la nationalité et la nature de leur contrat des votants.
Grandes centrales sur l’échiquier syndical
Lors du dernier scrutin, en 2012, qui n’avait recueilli que 10% de participation, la CGT était arrivée largement en tête avec 29,54%, suivie de la CFDT (19,26%), FO (15,25%), l’Unsa (7,35%), la CFTC (6,53%), Solidaires (4,75%), CAT (2,39%) et la CNT (2,13%). La CFE-CGC, qui n’avait participé qu’au collège «cadres», y avait obtenu 26,91% des voix.
Au-delà de ce vote, c’est aussi la place des grandes centrales sur l’échiquier syndical qui se joue. Les résultats dans les TPE entrent en effet, avec les élections comités d’entreprise (CE) et délégués du personnel (DP) des autres entreprises, dans le calcul de la représentativité globale des confédérations au niveau national, réalisé tous les quatre ans. Or, lors de la dernière compilation des résultats en 2013, la CGT ne s’était placée devant la CFDT que d’une courte tête (26,7% contre 26%). Lors du prochain recollement, en 2017, la centrale de Laurent Berger pourrait donc – fait historique – passer devant celle de Philippe Martinez.