Florian Philippot a inauguré mercredi sa chaîne YouTube. Installé derrière une table en formica, le numéro 2 du Front national est flanqué d'une cafetière électrique, d'un frigo vintage et d'une fausse pompe à essence. «Ça fait un peu Hélène et les garçons», reconnaît-il. Il promet à son public de «montrer les coulisses de cette campagne, ce que vous ne voyez pas», et de faire intervenir des «invités».
Anecdotique ? Oui et non : il s'agit pour le parti d'extrême droite, première formation à avoir disposé d'un site web en 1996, de conserver la main sur le terrain numérique. Si le Front national y bénéficie toujours d'une belle force de frappe, il est rattrapé, notamment par Jean-Luc Mélenchon, dont la chaîne YouTube compte 160 000 abonnés (contre 1 300 pour l'instant pour Florian Philippot). L'initiative du vice-président du FN vise donc sans doute à répondre au candidat de la «France insoumise», désormais présenté dans la presse comme «le politique le plus populaire de YouTube».