IL SONT POUR :
Benoît Hamon
«Si le revenu universel est un moyen de se libérer d’un temps de travail où l’on ne s’épanouit pas, c’est un progrès.»
Le député des Yvelines propose d'instituer un «revenu universel d'existence» pour lutter contre la précarité et «contribuer à définir un nouveau rapport au travail et au temps libre». Sa mise en place se ferait en trois étapes : dès 2018, le RSA serait porté à 600 euros et ouvert aux 18-25 ans. Pour 2022, il serait généralisé, d'abord aux personnes dont les revenus sont inférieurs à 2 000 euros, puis à tous les Français. Montant de ce revenu : 750 euros.
Yannick Jadot
«La question n’est pas celle des minima, il faut changer la place du travail et reconnaître l’utilité REUTERS sociale de chacun.»
Le candidat EE-LV veut «assurer à tout-e-s un revenu d'existence» qu'il appelle «revenu de base». A priori, ça fait penser au revenu universel puisque tout le monde serait concerné. Mais les contours de son dispositif demeurent flous, Jadot indiquant «qu'ils seront définis lors d'une conférence de consensus et d'un débat national». En attendant, il veut ouvrir le RSA aux 18-25 ans qui en sont exclus.
IL LE LIMITE :
Manuel Valls
«Je crois que l’idée d’un minimum décent est plus claire qu’un revenu universel.»
L'ancien Premier ministre récuse la création d'un revenu universel pour tous et sans conditions car son coût est astronomique (300 milliards, selon lui), et il estime qu'il faut «toujours [que] le travail paye». Valls défend la mise en place d'un «revenu décent» - attribué sous conditions de ressources à partir de 18 ans -, résultat de la fusion de la dizaine de minima sociaux existants (RSA, minimum vieillesse, allocation handicapés…).
ILS SONT CONTRE :
Vincent Peillon
«Le revenu universel est un beau débat mais je suis contre. Pour avoir eu un père chômeur, le travail n'est pas secondaire. Et 700 euros, ce n'est pas décent. Je suis effondré quand les gens sont loin de l'emploi.» (Mercredi à Libé)
Arnaud Montebourg
«Cela coûterait, selon les chiffres de ceux qui en font la promotion, 400 milliards d'euros, soit un quart du PIB. Dans ce cas, il va falloir augmenter de 50 % tous les impôts des Français. Je ne sais pas comment on fait.» (lundi à Libé)
Emmanuel Macron
«Nous ne retenons pas cette piste. C’est déjà très difficile à chiffrer, et c’est admettre l’idée qu’il faut s’installer dans le financement durable d’un chômage de longue durée.» (Richard Ferrand, secrétaire général d’En marche sur i-Télé)
Jean-Luc Mélenchon
«Les revenus décent ou universel sont sous le seuil de pauvreté, l'allocation aux adultes handicapés et le minimum vieillesse. Cela ne permet pas de vivre […] et ça menace les actuels allocataires de minima sociaux.» (dans le Monde)