Arnaud Montebourg a publié cette semaine sur son site son «Manifeste écologique». Cinq pages écrites à la première personne pour dissiper ce qu'il juge être une «incompréhension» avec le monde écolo et affirmer ses «propositions pour la transformation concrète» de la France «face aux enjeux climatiques et environnementaux». Depuis son passage à Bercy et ses sorties pro-gaz de schiste ou sur le nucléaire «filière d'avenir», le candidat à la primaire trimballe les étiquettes «productiviste» et «anti-écolo». Et se voit doublé sur le créneau environnemental par Benoît Hamon et sa «social-écologie». Sur les gaz de schiste, il esquisse un mea culpa, se disant «aujourd'hui […] opposé au gaz de schiste, considérant que ce débat nous fait perdre du temps sur les enjeux réels et l'urgence de la transition énergétique». Mais sur le nucléaire, il procrastine. S'il écrit qu'il faudra un jour «s'affranchir du nucléaire», sa priorité - répétée lundi à Libé - n'est pas l'atome mais la «sortie des énergies fossiles» pour lutter contre le réchauffement climatique. Il promet notamment la fermeture «progressive» des centrales à charbon. Liant sa foi écologiste à la relance économique, il remet également sur la table un «plan massif de rénovation thermique des logements d'un montant de 100 milliards» d'euros. Développement des transports électriques et collectifs, «reprise en main du fret ferroviaire», «sortie industrielle progressive du diesel», filière bois, économie de la mer… Montebourg jure que son engagement écolo est «ancien et irrévocable».L.A.
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