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Titanic

Pas de plan «B» comme Bayrou pour les centristes de l'UDI

Séduit par Macron, avant de voir des pans entiers de sa formation rallier Juppé, le patron de l'UDI Jean-Christophe Lagarde n'a pas d'autre choix aujourd'hui que de soutenir Fillon, pourtant très affaibli par ses affaires d'emplois familiaux présumés fictifs.
Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, lors du congrès du parti à Versailles en mars 2016. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 15 février 2017 à 19h35

Cette fois pas question de dévier de cap pour Jean-Christophe Lagarde. Même si le bateau prend eau de toutes parts, le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, député maire de Drancy, soutient toujours François Fillon. «Aujourd'hui il n'est pas disqualifié pour occuper les fonctions de chef de l'Etat», a réaffirmé, mercredi, le patron de la petite formation centriste alliée au parti Les Républicains devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP).

Séduit par la démarche d’Emmanuel Macron juste après sa démission du ministère de l’Economie, Jean-Christophe Lagarde a ensuite assumé l’engagement de pans entiers de l’UDI derrière la candidature d’Alain Juppé à la primaire de la droite, avant de voir François Fillon sortir en tête de cette compétition. Aujourd’hui le patron de la formation centriste n’a d’autre choix aujourd’hui que de s’enchaîner à la barre s’il ne veut pas passer pour une girouette.

«Il nous a tout fait»

«Déjà qu'il nous a tout fait… Il voulait que nous présentions un candidat à l'élection présidentielle. En l'occurrence lui. Personne n'en voulait. L'UDI a décidé de ne pas participer à la primaire. Même s'il le souhaitait. Changer une nouvelle fois son fusil d'épaule, cela ne semblerait aujourd'hui pas très crédible», résume un député de l'UDI. «On est sur le Titanic, nous sommes dans la soute. L'iceberg n'est pas loin et le capitaine ne change ni de vitesse ni de cap», constate un sénateur centriste qui ne fera pas campagne pour François Fillon. L'UDI se demande – un peu – aujourd'hui ce qu'elle fait dans cette galère. D'autant que l'accord pour les élections législatives avec LR semble au point mort. Pour autant les centristes n'envisagent pas un «plan B» comme Bayrou comme candidat de la droite.

Une hypothèse totalement écartée par Jean-Christophe Lagarde. «Pour le moment, Macron nous dit que, finalement, le programme, n'est pas aussi important que cela. Bayrou? Est-ce qu'il porte aujourd'hui un projet qui pourrait modifier la donne présidentielle. Je ne le crois pas», a déclaré Jean-Christophe Lagarde pour qui la rupture est totale «entre les ambitions présidentielles de François Bayrou et nous».