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Libération
Critique

Topographie du jihadisme toulousain

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publié le 16 février 2017 à 20h06

«Les jihadistes toulousains sont réputés pour être les plus durs», écrit David Thomson dans son livre les Revenants. Ce sont eux qui constituent le point de départ du livre de Jean-Manuel Escarnot, correspondant en Occitanie de Libération : les frères Clain, qui ont revendiqué en français les attentats du 13 Novembre ; Sabri Essid, dont le beau-fils de 12 ans tue un prisonnier dans une vidéo de propagande diffusée par l'Etat islamique ; son «demi-frère», Mohammed Merah, assassin en 2012 de sept personnes, dont trois enfants, qui a signé le retour des attentats terroristes sur le territoire français. Ecrit à la première personne, Djihad, c'est arrivé près de chez vous est un carnet de route composé de courts chapitres, qui va de Damas avant la guerre à Toulouse pendant les émeutes de 2005, du Paris post-13 Novembre à Bruxelles après l'attentat du 22 mars 2016. Plusieurs personnages s'expriment. Outre le hackeur de la DGSI Gabriel (lire ci-dessus), l'Idéaliste, surnom donné par l'auteur à un flic de l'antiterrorisme, partage ses analyses sombres. Aïcha raconte également la lente bascule de son frère dans le jihadisme, qui lui sera fatale : il est mort en Syrie en août 2016.