On a l’impression que la guerre qui oppose la Société générale et Jérôme Kerviel ne s’arrêtera jamais. Et l’enquête proposée par Stenka Quillet est de nature à remettre une pièce dans le juke-box médiatique, à défaut de la machine judiciaire. Le documentaire revient sur les zones d’ombres de cette affaire à 5 milliards d’euros, la somme qu’aurait fait perdre Kerviel à la banque française. Rapport détruit qui réapparaît mystérieusement, témoins qui se rétractent, documents ignorés et non versés à la procédure, justice sous influence, rôle trouble du gouvernement… Voilà une liste de coups tordus que n’aurait pas reniés un John Edgar Hoover. Pour un novice, difficile de faire la part des choses dans ce dossier extrêmement complexe. On ne sait même plus trop à la fin qui est le vrai responsable de ce désastre financier, une banque aux pratiques qui interrogent ou un trader qui a profité des failles du système ? La justice a tranché, d’abord en mettant tout sur le dos de Kerviel, puis en reconnaissant une part de responsabilité de la banque. L’ancien trader continue son combat judiciaire pour obtenir une révision du procès. Il sera en plateau pour le débat qui suivra la diffusion du documentaire.
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