C'est la part des assurés sociaux qui renonceraient à recevoir des soins, selon une étude menée dans les accueils de l'assurance maladie de 18 départements par l'Observatoire des non-recours aux droits et aux services (Odenore). Ce chiffre est à prendre avec précaution car la population qui se rend dans les accueils de la Sécu n'est pas représentative des assurés sociaux, mais témoigne de l'importance du phénomène. Aujourd'hui, cela veut dire que plusieurs millions d'assurés renoncent ou diffèrent des soins. Ce renoncement touche particulièrement les soins dentaires, auditifs ou ophtalmologiques - dont le reste à charge est plus élevé. Mais les travaux de l'Odenore pointent que le phénomène ne se cantonne pas à ces soins-là : «Les consultations de spécialistes, voire l'accès à un généraliste, sont également concernées par le phénomène.» L'argent et la fragilité de la situation de la personne sont en cause. «Les raisons financières constituent certes un frein majeur à l'accès aux soins (trois fois sur quatre) mais elles ne sont pas seules en cause», a expliqué Héléna Revil, chercheuse à l'Odenore. Bien souvent, un des facteurs est le non-recours aux droits : «Seules 22 % des personnes éligibles à l'ACS - dispositif d'aide financière pour favoriser l'accès à une couverture complémentaire santé - ont fait valoir leurs droits en 2011.»
Chiffre
25 % des assurés sociaux renonceraient à recevoir des soins
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publié le 28 mars 2017 à 20h46
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