Menu
Libération
Soutien

Le centriste Jean Arthuis plus que jamais derrière Macron

Le député européen et fondateur de l'Alliance centriste s'est rangé derrière En marche malgré l'opposition de l'UDI.
Le député européen Jean Arthuis le 27 janvier 2011 dans un bureau de l'Assemblée nationale à Paris. (Photo Miguek Medina. AFP)
publié le 28 mars 2017 à 17h45

L'exclusion de sa petite formation, l'Alliance centriste, de l'UDI pour cause de soutien au mouvement En marche laisse le député européen Jean Arthuis presque de marbre. «La réalité aujourd'hui, c'est qu'Emmanuel Marcron porte aujourd'hui toutes les valeurs traditionnellement défendues par les centristes», constate l'ancien président de la commission des Finances du Sénat. Dans un communiqué publié à l'issu de son conseil national, l'UDI présidé par Jean-Christophe Lagarde constate que «la prise de position de l'Alliance centriste [est] en opposition avec celle du Bureau exécutif de l'UDI. Elle s'oppose aux règles communes et à la stratégie électorale de l'UDI». Un généreux accord conclu avec LR le 14 mars dernier réserve 92 circonscriptions aux centristes. Dans 46 autres, des primaires opposeront les candidats des deux formations.

«Ils ont laissé parler leur instinct de survie»

«Le programme de Macron, candidat qui se veut rassembleur, ne correspond absolument pas à ce que les centristes ont défendu, a réaffirmé mardi matin le maire de Drancy et député de Seine Saint-Denis sur Public Sénat. «La fébrilité des centristes vient sans doute du fait qu'ils ne nourrissent plus aucune illusion sur la victoire de Fillon après avoir fait preuve d'une certaine forme de plasticité dans leurs soutiens successifs. Ils jouent désormais l'alternance à l'Assemblée nationale. En continuant à soutenir Fillon, ils ont laissé parler leur instinct de survie», résume Jean Arthuis qui y voit également «une certaine forme de conservatisme. Et les réseaux de parlementaires font naturellement partie des plus conservateurs», se désole l'ancien ministre des Finances de Jacques Chirac.

«Grotesque»

Jean Arthuis se montre convaincu que l'ensemble de la famille centriste se retrouvera autour de la candidature d'Emmanuel Macron. «Ce qui rend la décision de nous exclure encore plus grotesque, c'est que le discours de Macron est exactement celui que nous tenions en 2007 autour de la candidature de Bayrou». Avec toujours cette ambition de constituer une nouvelle majorité allant du centre droit au centre gauche.