Les syndicats CGT-FO-Unsa-CFDT et des élus locaux ont déploré jeudi une «diminution» de la sûreté au sein de l'usine Areva de La Hague. Il s'agit de la plus grande unité de retraitement et de vitrification de déchets radioactifs au monde, près de Cherbourg, dans la Manche. Cette dégradation de la sûrété serait liée selon eux à la «situation financière grave» du groupe. Dans les faits, la commission locale d'information (CLI) du site, qui regroupe élus locaux, syndicalistes et associations environnementales, a adopté une motion demandant à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) une «vigilance accrue» face à la «diminution de la sûreté des installations».
Ce signal d'alarme succède à un premier «message d'alerte» en novembre : «La direction, au travers d'une course effrénée aux économies, met à mal le système de défense en profondeur» du site, face au risque «d'accident nucléaire», avait alors notamment écrit le comité d'hygiène et sécurité de l'usine.