«Début 2012, le candidat Hollande a promis de fermer la centrale de Fessenheim car c’est la plus vieille (elle a 40 ans en 2017) et qu’elle est en zone sismique. Il semblait alors avoir à l’esprit la sécurité des 7,3 millions de personnes vivant à moins de 100 kilomètres d’elle, de chaque côté du Rhin. Mais juste avant son départ de l’Elysée, Nicolas Sarkozy a modifié la législation : dès lors, l’Etat ne pouvait plus décider de la fermeture d’une centrale. C’est là que François Hollande a manqué de courage. Il aurait dû et pu rendre à l’Etat ce pouvoir régalien. Au lieu de cela, il a tenté de contourner l’obstacle au moyen de la loi de transition énergétique de 2015, qui impose de maintenir la puissance nucléaire française à 63,2 gigawatts maximum et implique donc de fermer une installation quand l’EPR de Flamanville sera mis en service. Or, avec ses graves défauts de construction, ce dernier ne devrait jamais démarrer. Troquer une vieille centrale dangereuse contre un EPR qui l’est tout autant, sinon plus, c’est le troc de l’impossible, on revient à la case départ ! Je suis à la fois en colère et déterminé. Nous sommes plus remontés que jamais pour exiger la fermeture de Fessenheim, cette épée de Damoclès sur nos têtes.»
Interview
André Hatz, porte-parole de Stop Fessenheim : «Le Président a manqué de courage»
par Coralie Schaub
publié le 9 mai 2017 à 18h56
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