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Libération
Témoignage

Jean-Luc Lacambra, retraité à 60 ans : «Il m’a offert deux ans de temps libre»

Avec Hollande, ils y ont gagné
publié le 9 mai 2017 à 18h56

«J'ai commencé à travailler à 18 ans, le lendemain de mon bac. J'avais besoin d'indépendance. J'étais convaincu que le monde du travail m'apprendrait plus que les études. J'ai commencé aux PTT [la Poste, ndlr], puis je suis entré aux Assédic, à Toulouse, devenues Pôle Emploi en 2008. Je suis parti du bas de l'échelle et j'ai fini cadre administratif. J'ai cotisé quarante-deux ans. Depuis la réforme des retraites de 2010, j'aurais dû partir à 62 ans. Grâce au décret Hollande sur les carrières longues, j'ai pu m'arrêter dès 2016. Je lui suis reconnaissant de m'avoir offert deux ans de temps libre. Aujourd'hui, je lis la presse, je vais au cinéma, je prends le temps de démarrer la journée en pleine forme et d'être disponible pour mes proches.

«Le travail est une source d’épanouissement, mais une usure physique et intellectuelle apparaît à l’approche de la soixantaine. On se sent de plus en plus dépassé, surtout à une époque où les projets se succèdent à un rythme frénétique, où les objectifs sont sans cesse remplacés par de nouveaux. On perd le feu sacré. J’ai toujours pensé que 60 ans était le bon âge pour passer la main aux trentenaires et aux quadras qui travaillent avec beaucoup plus de foi. Je l’ai moi-même vérifié.»