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Libération
Migrants

Près de 1 600 migrants évacués porte de La Chapelle à Paris

Depuis juin 2015, une trentaine d'évacuations de ce genre ont été menées, sans jamais régler le problème.
Un CRS se tient devant une file de migrants évacués du camp de La Chapelle, à Paris, le 9 mai 2017 (Photo PHILIPPE LOPEZ . AFP)
publié le 9 mai 2017 à 7h22
(mis à jour le 9 mai 2017 à 12h54)

Un peu plus de 1 600 personnes ont été évacuées ce mardi des campements où elles étaient installées porte de La Chapelle dans le nord de Paris, lors d’une vaste opération lancée à l’aube, a indiqué la préfecture d'Ile-de-France.

Au total «1 609 personnes, dont 75 vulnérables» (femmes et mineurs isolés notamment) ont été prises en charge et orientées vers des structures d'hébergement, selon la préfecture. Les campements, constitués essentiellement d'Afghans, de Soudanais et d'Erythréens, étaient installés depuis plusieurs semaines aux abords du centre humanitaire pilote inauguré en novembre pour permettre l'orientation des migrants vers des centres d'accueil dans toute la France.

L’opération, qui a nécessité de couper brièvement la circulation sur ce carrefour très passant, a débuté peu après 06 heures à grand renfort de forces de l’ordre (350 policiers mobilisés). Dès 05h30, plusieurs centaines de migrants attendaient sur le terre-plein où dormaient habituellement les Soudanais.

Les migrants «vont tous être pris en charge dans des centres en Ile-de-France avec un examen de leur situation administrative dans les jours qui viennent, et ils vont ensuite aller en CAO» (Centres d'accueil et d'orientation), a expliqué la ministre du Logement Emmanuelle Cosse. «On a voulu accélérer la procédure parce qu'il y avait des campements assez importants qui devenaient extrêmement dangereux autour de la Porte de la Chapelle», a-t-elle plaidé.

Depuis juin 2015, plus d'une trentaine d'évacuations de ce genre ont eu lieu dans ce quartier, sans que le problème soit définitivement réglé, notamment en raison de l'engorgement du système d'accueil en France, comme l'expliquait Libération en novembre 2016. Ainsi, le centre de Paris, devenu le principal dispositif de transit en France, a permis d'héberger 10 000 personnes depuis son ouverture, selon Emmanuelle Cosse, mais avec une capacité de 400 places, il tourne à plein régime.