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Avec Sarnez à l'Europe, le Modem fait coup double

Cette fidèle parmi les fidèles de Bayrou hérite des Affaires européennes. Un dossier qu'elle maîtrise.
Marielle de Sarnez, le 23 mars 2014. (Photo Albert Facelly pour Libération)
publié le 17 mai 2017 à 18h01

Pour les centristes de François Bayrou, c’est un doublé gagnant. Non seulement leur chef de file fait son entrée à la Justice mais entre avec lui au gouvernement sa fidèle parmi les fidèles, son ombre, son bras droit depuis des décennies, l’eurodéputée Marielle de Sarnez. Elue à Strasbourg depuis 1999 (3 mandats), conseillère de Paris depuis 2014, elle accède enfin, à 66 ans, à un poste ministériel pour s’occuper justement des Affaires européennes. Un dossier qu’elle maîtrise parfaitement.

«Cette fois il n'était pas question pour François de rentrer au gouvernement sans elle. En 1993, elle l'avait suivi au ministère de l'Education nationale comme directrice de cabinet. Pas question de la laisser sur le bord de la route, c'était à prendre ou à laisser», confie un proche des deux. Cette nomination a tout d'un aboutissement pour cette femme aux allures de perpétuelle jeune fille, qui troquera probablement ses traditionnels jeans et baskets pour une tenue plus «ministérielle».

Marielle de Sarnez est entrée en politique à cause d’un homme : Valéry Giscard d’Estaing lors de l’élection présidentielle de 1974, jouant un rôle actif dans le dispositif de campagne du candidat au point d’être ensuite une des chevilles ouvrières de la création de l’UDF en 1978. Elle présidera même le mouvement des jeunes giscardiens. Depuis 1978, François Bayrou et Marielle de Sarnez ne font jamais un pas l’un sans l’autre. Quand le premier prend les rênes de l’UDF en 1998, elle en devient vice-présidente. Depuis, Bayrou ne prend jamais une décision sans lui demander son avis. Et malheur à celui qui aurait la mauvaise idée de jouer l’un contre l’autre. Ceux qui ont essayé en ont fait les frais.