Le gouvernement dirigé par le Premier ministre Edouard Philippe a été annoncé ce mercredi après-midi. Parité, âge, études… : huit chiffres pour décrire cette nouvelle équipe.
23 membres
Le gouvernement compte donc 23 membres dont 18 ministres et quatre secrétaires d'Etat. Avec un tel effectif, il se positionne comme l'un des gouvernements les plus resserrés de la Ve République. Par comparaison, le gouvernement de Bernard Cazeneuve dénombrait 20 ministres et secrétaires d'Etat. Le premier de François Fillon comptait 20 membres. Si le gouvernement ne compte actuellement que 23 membres, l'Elysée n'a pas exclu que celui-ci soit étoffé après les législatives.
Onze hommes, Onze femmes
Emmanuel Macron s’était engagé à tout mettre en œuvre pour que «la parité dans les nominations des grands postes de l’Etat [agences et directeurs d’administration]» soit respectée. Finalement, le compte est bon. La parité, au sens strict du terme, est en effet respectée. Onze hommes et onze femmes composent désormais le gouvernement d’Edouard Philippe (ce qui fait donc douze hommes en le comptant lui). A noter tout de même que les principales fonctions régaliennes (ministère de l’Intérieur, de la Justice, des Affaires étrangères) sont occupées par des hommes (à l’exception des Armées) et que les trois ministres d’Etat le sont aussi.
54,5 ans de moyenne
La moyenne d’âge de ce nouveau gouvernement s’établit à un peu plus de 54 ans. A titre de comparaison, celle du gouvernement de Bernard Cazeneuve atteignait à 53 ans. Le doyen de ce nouveau gouvernement est Gérard Collomb, nommé ministre de l’Intérieur à presque 70 ans. A l’inverse, à tout juste 33 ans, Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat au numérique, est le plus jeune élu du gouvernement.
Trois énarques
En plus d’Edouard Philippe, deux ministres sont passés par l’ENA. Sylvie Goulard, fraîchement nommée ministre des Armées, a été diplômée en 1989 et se charge ensuite des affaires juridiques au ministère des Affaires étrangères. Presque trente ans plus tard, elle fait son entrée au gouvernement d’Edouard Philippe. Un parcours quasi similaire à celui de Bruno Le Maire, désormais ministre de l’Economie. Lui aussi, après avoir étudié à l’Ecole nationale d’administration, intègre le ministère des Affaires étrangères, à la Direction des affaires stratégiques, de sécurité et du désarmement en 1998.
Onze ministres et secrétaires d’Etat issus de la société civile
Depuis le début de sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron n'a cessé de marteler sa volonté d'accorder le pouvoir à des personnes de la société civile, autrement dit, dans sa définition, à ceux qui n'ont jamais eu de mandat politique. Parité oblige, dans le gouvernement d'Edouard Philippe, ils sont donc onze à n'avoir exercé aucune fonction politique avant leur entrée à l'Elysée. Des entrepreneurs, médecin, professeur, directeurs généraux, personnalité de la culture sont désormais à la tête de ministères. Aux fonctions régaliennes cependant, pas de novice en politique. Elus et anciens ministres occupent ces fonctions principales.
Quatre anciens ministres et secrétaires d'Etat
Dans ce nouveau gouvernement, ils sont quatre à avoir déjà exercé des fonctions gouvernementales. François Bayrou, Bruno Le Maire et, dans le précédent gouvernement, Annick Girardin et Jean-Yves Le Drian ont occupé un ministère.
Cinq germanophones (au moins)
Jean-Marc Ayrault et Matthias Fekl ont des successeurs germanophones au gouvernement. Edouard Philippe, amoureux des lettres et de la langue allemande, pourra ainsi compter sur la maîtrise d'au moins quatre de ses ministres. En effet, Bruno Le Maire s'est souvent illustré comme l'un des rares dirigeants politiques français à connaître la langue de Goethe. Comme lui, Sylvie Goulard, ministres des Armées, Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires et Jacques Mézard (Agriculture) sont aussi capables de s'exprimer en allemand.
Sept légions d’honneur
Parmi les ministres et secrétaires d'Etat, on compte sept chevaliers de la légion d'honneur. Laura Flessel, ministre des Sports ; Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education ; Muriel Pénicaud, ministre du Travail ; Elisabeth Borne, ministre des Transports ; Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation ; Françoise Nyssen, ministre de la Culture ; Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat aux personnes handicapées et Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé ont chacun été faits chevalier de la Légion d'honneur, cette distinction qui récompense des acteurs de la société pour leurs œuvres accomplies.