Déjà utilisé discrètement par certaines universités pour sélectionner les étudiants, le tirage au sort a été entériné pour la rentrée prochaine. En catimini toujours. Pendant l’entre-deux-tours, Najat Vallaud Belkacem, alors ministre de l’Education, a publié une circulaire sur les procédures d’admission à l’université. Sont listés les critères déjà existants pour choisir les étudiants : la géographie, l’ordre des vœux et, enfin, la situation familiale. Mais tout à la fin du texte, on peut découvrir : «Si à l’issue du classement établi par application des critères mentionnés ci-dessus, il est nécessaire, compte tenu de la capacité d’accueil dans la formation de l’établissement considéré, d’arrêter un choix entre des candidats ayant un même ordre de priorité, il est recouru à un tirage au sort entre ceux-ci.» La circulaire, assure-t-on aujourd’hui dans l’entourage de l’ex-ministre, n’a pas été publiée de bon cœur, mais pour «sécuriser la rentrée». De son côté,Frédérique Vidal, nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur, a expliqué qu’elle ne souhaitait pas recourir au tirage de sort… mais qu’il était trop tard pour cet automne. Dans son programme, Macron promettait de mettre en place des prérequis à l’entrée de chaque formation. Par exemple, avoir un bac S pour s’inscrire en maths.
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