Menu
Libération
Affaire Grégory

Les grands oncle et tante du petit Grégory mis en examen pour «enlèvement suivi de mort»

Affaire Grégory, une histoire françaisedossier
Aux yeux du procureur général, les personnes qui ont participé à l'enlèvement de l'enfant «sont les auteurs du crime».
Grégory Villemin le 24 juin 1984. (Photo -. AFP)
publié le 16 juin 2017 à 14h24
(mis à jour le 16 juin 2017 à 17h33)

Presque 33 ans après la mort du petit Grégory, son grand-oncle et sa grand-tante, Marcel et Jacqueline Jacob, ont été mis en examen pour «enlèvement suivi de mort», ce vendredi à Dijon, a annoncé le procureur général de Dijon lors d'une conférence de presse. Le couple avait été placé en garde à vue mercredi par les gendarmes, après son interpellation dans les Vosges.

Pour le procureur Jean-Jacques Bosc, «à l'évidence Grégory a été enlevé du domicile de ses parents et retenu un certain temps jusqu'à sa mort». Selon lui, les personnes qui ont participé à cet enlèvement «sont les auteurs du crime».

«Les deux mis en examen ont nié en l'état toute participation aux faits reprochés» a-t-il précisé, mais il a ajouté que Marcel et Jacqueline Jacob ne présentent pas d'alibi «qui soit confirmé ou étayé» pour le jour de la disparition de l'enfant.

«C'est criminel de jeter en pâture le nom d'un couple» quand «on n'a rien», a réagi l'avocat de Marcel Jacob.

Le «clan Laroche»

Une belle-sœur du père de Grégory, Ginette Villemin, avait aussi été placée en garde à vue mercredi avant d’être remise en liberté jeudi. Les grands-parents paternels de l’enfant ont eux été entendus comme témoins à leur domicile dans les Vosges.

Selon une source proche du dossier, Jacqueline Jacob est restée mutique en garde à vue et son mari s’est contenté d’affirmer qu’il ne se rappelait de rien face aux gendarmes, qui tentent de percer le mystère en démêlant les haines qui déchiraient la famille. Marcel Jacob et Michel Villemin, frère de Jean-Marie et défunt époux de Ginette, étaient très liés à Bernard Laroche, premier suspect de l’affaire, tué en 1985 par Jean-Marie, son cousin qui le pensait coupable.

Et c’est le «clan Laroche» qui se retrouve de nouveau au centre de l’enquête, relancée par l’analyse graphologique des lettres de menaces et autres courriers anonymes qui foisonnent dans le dossier, à défaut d’analyses ADN probantes.