Christine Angot aime la politique. On se souvient de son échange musclé avec François Fillon en mars sur France 2 («avec Fillon, on assiste à l'exhibition d'un orgueil», nous avait-elle dit quelques jours plus tard) ou de son interview de Nicolas Sarkozy dans nos pages un an plus tôt à l'occasion d'un Libé des écrivains dont elle était la rédactrice en chef. Vendredi, la romancière (et chroniqueuse à Libération) a passé plus d'une heure avec Manuel Valls, qu'elle ne connaissait pas mais qui l'intéressait. Elle nous a proposé son interview samedi et nous avons aussitôt saisi ce qu'il y avait de peu ordinaire dans cet entretien que nous n'aurions pas mené de la même façon. «Moi, ma passion, c'est "comment dire ce qui est". µEt "ce qui est", ça ne s'arrête pas aux faits. C'est ce que l'on perçoit d'une personne dans l'ensemble, son affectivité par exemple, mais sans explication psychologique, sans surplomb, le lien que la personne politique crée avec nous, comment on peut décrire ce lien», nous expliquait-elle en mars. Nous y sommes.
La romancière et le politique
publié le 26 juin 2017 à 18h06
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