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Libération
Interview

Françoise Gaspard : «Un symbole pour l’Europe et les femmes»

Françoise Gaspard fut élue au Parlement européen en même temps que Simone Veil.
publié le 30 juin 2017 à 20h26

«Pour les premières européennes, en 1979, Simone Veil était tête de liste UDF, j’étais sur la liste PS. La première séance du Parlement en juillet fut présidée par la doyenne en âge, la grande féministe Louise Weiss. Elle passa donc les rênes à Simone Veil, première présidente de la première Assemblée européenne élue. Un symbole immense pour l’Europe - elle croyait dans la réconciliation des peuples - et pour les femmes. Quand j’ai été élue en 1977 maire de Dreux, elle, qui était ministre de la Santé, m’a tout de suite invitée à déjeuner. Elle pratiquait la cohabitation avant l’heure. Elle n’était pas sectaire. Son féminisme venait des relations très fortes qu’elles avaient nouées avec les femmes durant la déportation. En 2002, elle devait me remettre la légion d’honneur. On s’est rendu compte qu’elle ne l’avait pas. Elle ne l’avait pas demandée et personne n’y avait pensé. L’erreur fut vite réparée.»