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Quand la présidente de la commission des lois flingue ses collègues LREM

En plein examen de la loi sur la moralisation de la vie publique, Yaël Braun-Pivet a vivement critiqué certains députés La République en marche, pensant, à tort, que le micro était fermé.
Les députés Stéphane Mazars et Yaël Braun-Pivet, le 19 juillet à Paris. (Capture d'écran Assemblée nationale)
publié le 20 juillet 2017 à 12h01

C'est ce qui s'appelle se faire griller. Alors que se poursuivait l'examen de la loi sur la moralisation de la vie publique qui suscite les réticences de certains de nos députés, la présidente de la commission des lois Yaël Braun-Pivet s'est lâchée sur ses collègues La République en marche (LREM), mercredi, auprès du vice-président, Stéphane Mazars, pensant que le micro à sa proximité était fermé. Manque de bol, on a tout entendu. Et la députée des Yvelines n'y est pas allée de main morte.

Au moment où Stéphane Mazars annonce la suspension des travaux avant la reprise de 16 h 30, Yaël Braun-Pivet se penche vers lui et commence, au sujet de Paula Forteza, députée de la deuxième circonscription des Français de l'étranger : «On a une responsable de texte, elle est inexistante… C'est comme si elle était à Nouméa sur une chaise longue.» Avant d'enchaîner : «Naïma [Moutchou, députée de la 4e circonscription du Val d'Oise, ndlr], elle fait ce qu'elle peut. On a un groupe qui dort, qui ne sait pas monter au créneau, qui est vautré…» Un incident similaire vécu récemment par François de Rugy au cours des débats sur le projet de loi d'habilitation. Il avait laissé échapper un «Putain, il est chiant, lui», juste avant que le communiste Jean-Paul Dufrègne ne prenne la parole.

Après 17 heures de débat mouvementé, les députés ont finalement adopté le deuxième texte sur la moralisation de la vie publique. Comme le rappelle LCP, ils ont notamment validé le remplacement des frais de mandat par un système de remboursement sur justificatifs, la suppression de la réserve parlementaire et rétabli le «verrou de Bercy».