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Libération

Routes : la baisse historique de la mortalité semble bel et bien enrayée

publié le 24 juillet 2017 à 20h46

Alors que les derniers chiffres confirment une hausse de la mortalité (+15,4 % de morts en juin 2017 par rapport à juin 2016 et +1,1 % sur les douze derniers mois), un coup d'œil à la courbe ci-contre permet de comprendre que quelque chose cloche. Depuis 1972, le nombre de morts sur la route n'a cessé de baisser. Mais depuis 2014, il stagne. «Il y a une hausse du nombre de tués sur les routes depuis trois années consécutives», s'inquiète Anne Lavaud, déléguée générale de l'association Prévention routière : +3,5 % en 2014, +2,3 % en 2015, +0,2 % en 2016. Après cette quasi-stagnation en 2016, la mortalité est en hausse. Pourtant, en 2012, le gouvernement s'était fixé l'objectif de voir le nombre de morts sur les routes passer à moins de 2 000 à l'horizon 2020. «Sur un plan purement statistique, cet objectif nécessite une diminution de la mortalité à un rythme moyen annuel de 6,7 % entre 2010 et 2020», précise le bilan de l'accidentalité de 2015 publié par la Sécurité routière. Cela semble mal parti. «Je ne sais pas si l'objectif est atteignable mais il faut le conserver car il est mobilisateur», admet Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière. En cause : la distraction en hausse (les portables, notamment), le nombre croissant de cyclistes, le manque de vigilance.