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Libération

Anthony Fauci : «Ce nouveau cas renforce nos espoirs de pouvoir un jour épargner aux enfants séropositifs le fardeau d’un traitement à vie, en les traitant pour une courte période dès leur plus jeune âge.»

Anthony Fauci, directeur de l’Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (Niaid)
publié le 25 juillet 2017 à 20h26

Les congrès mondiaux sur le sida sont l'occasion de l'émergence d'histoires inédites. Ou d'avancées scientifiques réelles. C'est évidemment le cas de celui qui se tient jusqu'à ce mercredi à Paris. Ainsi, l'histoire de cette fillette sud-africaine. Née séropositive, cette petite fille a été placée sous traitements antirétroviraux à l'âge de deux mois. Au bout de dix mois, dans le cadre d'une étude, son traitement a été arrêté, alors que la présence du virus avait été réduite à un niveau indétectable. Huit ans et neuf mois plus tard, le VIH est toujours indétectable chez cette petite fille, bien qu'elle ne reçoive plus aucun traitement. «Une rechute est toujours possible, comme dans toute rémission. Mais le fait que cette rémission se soit étendue sur une si longue période laisse penser qu'elle peut être durable», a tempéré une des auteurs de l'étude, la docteure Avy Violari, de l'Université de Witwatersrand à Johannesburg. En France, on avait évoqué il y a deux ans le cas d'une adolescente, née en 1996, qui avait été traitée elle aussi dès les premiers jours de sa vie. Quelques mois plus tard, son traitement avait été arrêté. Et depuis, elle vit sans traitement, et sans trace de particules virales circulant dans son sang. Ces quelques cas intriguent évidemment les chercheurs. Sont-ils liés à des causes génétiques ? Au type de virus ? En tout cas, ils procurent un modèle de stabilité à long terme face au virus.

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