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Libération
Décryptage

SNCF : la cause de la panne reste inconnue

publié le 31 juillet 2017 à 20h26

Lassitude et mécontentement. Dimanche, la gare Montparnasse s’est retrouvée bloquée pile au moment où juillettistes et aoûtiens se croisent. En cause, une panne exceptionnelle par sa nature, dont l’origine était lundi toujours recherchée.

Pourquoi la gare a-t-elle été bloquée ?

L'ensemble de la signalisation est tombé en panne, ce qui a considérablement réduit les possibilités de circulation. Selon la SNCF, dimanche, 95 % des voyageurs ont été transportés dans une centaine de trains, soit 55 000 personnes, «au prix de voyages compliqués» avec de nombreux retards et changements de gare. Les passagers ont dénoncé des «couacs de communication à répétition» et un site mis à jour avec des informations erronées. De son côté, la SNCF affirme avoir fait son possible pour informer tout en faisant rouler le maximum de trains de manière artisanale. On a ainsi vu un TGV arriver à 4 heures du matin à la gare d'Austerlitz en annonçant que 10 taxis gratuits attendaient ses quelque 800 voyageurs.

Qu’est-ce qui a provoqué la panne ?

La SNCF, qui a qualifié cette panne d'«exceptionnelle et absolument imprévisible», n'était pas lundi en mesure de répondre à cette question. Le lieu de la panne est, lui, connu. Il s'agit d'un local de commande de la signalisation situé à Vanves, à quelques kilomètres de Montparnasse. A la SNCF, on nous l'assure : «Ce local technique n'est pas vétuste et n'a pas subi un acte de malveillance. C'est une panne qui arrive au plus mauvais moment.» En effet.

Quand la circulation reviendra-t-elle à la normale ?

Dans le local technique de Vanves, une cinquantaine de techniciens s'activent depuis la nuit de dimanche à lundi pour vérifier chaque fil électrique, chaque câble et chaque contacteur de 17 armoires, à la recherche de l'élément défectueux à l'origine de la panne. Pourquoi de nuit ? Car ces vérifications ne peuvent se faire que lorsque les trains ne circulent pas. «C'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin», nous explique la SNCF. La date du retour à la normale ne peut donc pas être encore fixée, tant la tâche de ces techniciens est «méthodique, longue et fastidieuse». Pendant la nuit de lundi à mardi, de 22 heures à 6 heures, les techniciens devaient œuvrer une nouvelle fois pour trouver la source de la panne. En cas d'échec, ils s'y remettront la nuit prochaine.