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Analyse

Lucas Dallant, 16 ANS «C’est mieux d’avoir des frondeurs que des libéraux»

publié le 6 août 2017 à 20h16

Engagé au MJS et au PS depuis 2015, il habite en banlieue parisienne : «On est dans une déroute sans nom. Dans la section où je milite, personne ne sait quoi faire. En ce moment, la seule véritable question est de savoir si nous sommes vraiment de gauche ou non. Je me suis engagé au PS parce que je me reconnais dans des valeurs de justice sociale, d’égalité, de liberté. Le problème, c’est la ligne sociale-démocrate que semble vouloir instaurer la nouvelle direction. C’est la continuité de Valls, Hollande ou Le Foll. Cela contribue à une sorte de droitisation du PS qui ne mène à rien. Finalement, on a l’impression que c’est encore Cambadélis qui tire les ficelles. Il y a un problème de démocratie évident, c’est quand même triste. J’ai l’impression qu’on veut effacer toutes les idées défendues pendant la présidentielle, c’est déplorable.

«Depuis la primaire de la gauche, le seul véritable socialiste dans cette histoire, c’est Benoît Hamon. C’est quand même mieux d’avoir des frondeurs que des libéraux à la tête du PS. Si je n’avais pas encore pris ma carte, je ne pense pas que je la prendrais aujourd’hui vu ce qui est en train de se passer. Malgré tout, je vais rester dans un premier temps. Je suis jeune, plein de fougue, je n’ai pas envie de déserter. J’ai l’intime conviction qu’il existe encore des socialistes au parti. Mais ceux qui envisagent de partir, je ne peux pas dire que je ne les comprends pas.»