Engagée au MJS et au PS depuis 2011, elle habite à Grenoble : «Il y a quelques jours, j'ai reçu une lettre du PS qui m'informait que j'allais être exclue du parti. J'avais pris ma carte en 2011, au moment de la campagne de Martine Aubry. Au fil des années, j'ai vu le parti perdre l'essence même de ce qu'il était. Tous les intellectuels qui construisaient l'idéologie du parti ont quitté le navire, et pendant ce temps, le gouvernement a pris un virage à droite avec, pour cerise sur le gâteau, la loi travail. Aujourd'hui, être socialiste, ça ne veut plus forcément dire que vous êtes de gauche.
«Face à ce constat, j’ai décidé de me présenter aux élections législatives de juin contre le candidat PS. Je savais ce que je risquais, mais qu’importe. De toute manière, je ne pense pas que le parti occupera une place centrale dans le futur paysage politique français. Nous nous sommes fait laminer avec le dernier quinquennat, puis sanctionner lors des élections. Selon moi, même s’il ne va pas mourir, le PS n’a plus cette capacité à rassembler. Je me trompe peut-être, l’horizon politique est fracassé depuis l’arrivée d’En marche. Quoi qu’il en soit, désormais le PS, ce sera sans moi.»