Vendredi à Toulouse, l’affaire du «pull-over rouge», l’enlèvement suivi du meurtre le 3 juin 1974 à Marseille de Marie-Dolorès Rambla, 8 ans, a resurgi avec la mise en examen d’un homme pour le meurtre de Cintia Lunimbu, une femme de 21 ans découverte gisant dans une mare de sang le 27 juillet dans son appartement du quartier Arnaud-Bernard. Trahi par son ADN trouvé sur les lieux du crime, Jean-Baptiste Rambla, l’homme de 49 ans qui aurait avoué en garde à vue, n’est autre que le frère cadet de Marie-Dolorès. Agé de 6 ans, il jouait avec sa sœur lorsqu’elle fut enlevée sous ses yeux par un homme disant avoir perdu son chien. Pour ce crime, Christian Ranucci sera guillotiné le 28 juillet 1976.
«Hanté par la disparition de sa sœur», Jean-Baptiste Rambla défraye la chronique judiciaire en 2005. Après sept mois de recherches, le corps de Corinne Beidl, son ex-employeuse, est retrouvé, dissimulé dans un cabanon près de Marseille. Il avoue alors le meurtre, expliquant avoir agi sous le coup de la colère. Jugé aux assises, il est condamné à dix-huit ans de réclusion. Détenu depuis 2009 à Muret (Haute-Garonne), il bénéficie d'une libération conditionnelle pour bonne conduite le 16 février 2015.
Cintia Lunimbu connaissait-elle le passé criminel de Jean-Baptiste Rambla ? C'est le père de la victime qui a alerté la police, inquiet d'être sans nouvelles de sa fille. A leur arrivée sur les lieux en début de soirée le 27 juillet, les policiers découvrent une scène de crime «hyper violente». Le tueur a tenté de maquiller la scène de crime. Le corps de la victime a été déplacé. L'ADN masculin retrouvé dans l'appartement et sous les ongles de Cintia qui se serait défendue, «matche» : il s'agit de celui de Jean-Baptiste Rambla. Interpellé jeudi dans le Var, ce dernier a été présenté au juge au terme de sa garde à vue. Mis en examen pour «meurtre en récidive», il a été placé en détention.