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Libération

Catalogne : deux terroristes ont logé près de Paris

publié le 22 août 2017 à 20h16

L'aveu est venu confirmer ce que les enquêteurs catalans pressentaient : Mohamed Houli Chemlal, l'un des quatre suspects interpellés après les attentats perpétrés le 17 août en Catalogne, a déclaré mardi au juge que la cellule «préparait une attaque plus importante». Toutefois, aucune information précise n'a filtré sur les cibles envisagées par le groupe. Les suspects ont été inculpés pour «appartenance à une organisation terroriste, assassinats terroristes et possession d'explosifs».

Samedi, des sources sécuritaires affirmaient que deux fourgonnettes chargées de bonbonnes de gaz devaient être projetées sur les Ramblas et contre la Sagrada Família à Barcelone. Les investigations ont également pris, mardi, un sérieux accent français. S’il était connu que l’Audi A3, utilisée pour foncer dans la foule à Cambrils (un mort et six blessés), avait été flashée le 12 août dans l’Essonne, on sait désormais que deux membres du commando étaient à son bord. Parmi eux, Younes Abouyaaqoub, le conducteur du véhicule-bélier ayant frappé Barcelone (au moins 14 morts et 120 blessés). L’autre terroriste identifié dans la voiture faisait partie des assaillants présents à Cambrils.

Les policiers français tentent de déterminer avec précision le programme de cette virée française. Les terroristes ont notamment effectué plusieurs achats dans un grand magasin parisien, avant de dormir dans un hôtel en banlieue. Le lendemain, la plaque d'immatriculation de la voiture a été lue successivement dans le Puy-de-Dôme et dans l'Aude, selon BFM TV. Mardi matin, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a lui-même concédé sur RMC l'existence de cet aller-retour «extrêmement rapide» entre la France et la Catalogne. Reste à savoir si les jihadistes disposaient de connexions en Ile-de-France.