D'apparence, un vendredi calme. Puis le président de la République s'est exprimé devant les représentants de la communauté française, dans les jardins de l'école française d'Athènes. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a marqué les esprits. «Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes», a-t-il déclaré sous les applaudissements et le soleil d'Athènes.
En France, les mots du chef de l’Etat ont atterri à grande vitesse sur les réseaux sociaux. Les réactions se sont enchaînées. De la colère, de l’incompréhension, de l’étonnement. Notamment à gauche.
Le chef du PCF, Pierre Laurent, a écrit :
"Fainéants, cyniques, extrêmes" le président insulte ceux qui s'opposent à sa politique. Décidément @EmmanuelMacron n'aime pas les Français
— Pierre Laurent (@plaurent_pcf) September 8, 2017
De son côté, le jeune député de La France insoumise Adrien Quatennens a fait un parallèle avec une sortie récente du chef de l'Etat, qui, lors d'un voyage en Roumanie en août, avait déclaré : «La France n'est pas un pays réformable. Beaucoup ont essayé et n'y ont pas réussi, car les Français détestent les réformes. Dès qu'on peut éviter les réformes, on le fait.» Ce qui fait dire à Adrien Quatennens :«Une nouvelle fois depuis l'étranger Macron insulte les Français. S'il y a un extrémisme cynique dans ce pays, il l'incarne parfaitement.»
Une nouvelle fois depuis l'étranger #Macron insulte les français-e-s. S'il y a un extrémisme cynique dans ce pays, il l'incarne parfaitement
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) September 8, 2017
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, donne rendez-vous au gouvernement dans la rue : les syndicats et l’opposition ont prévu de défiler mardi pour s’opposer aux ordonnances qui réforment le code du travail.
Abrutis, cyniques, fainéants, tous dans la rue les 12 et 23 septembre ! pic.twitter.com/cGYwUnaafH
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) September 8, 2017
Pour beaucoup, Macron vise une partie de la gauche et les syndicats lorsqu'il évoque les «fainéants, cyniques et extrêmes». «Je le remercie pour sa contribution à l'appel à manifester contre lui», souffle Clémentine Autain, députée de Seine-Saint-Denis. Qui conclut : «Après sa phrase sur ceux qui ne sont rien, je dirais que son mépris de classe est à la mesure de sa chute de popularité.»
Après "ceux qui ne sont rien", voici les "fainéants". Remercions Macron pour son appel à manifester contre lui ! #12 septembre #23septembre
— Clémentine Autain (@Clem_Autain) September 8, 2017