Un petit bémol ? Un exercice de «Ô temps ! Suspends ton vol» ? Alors que mardi dernier, la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, affirmait que l'«engagement de campagne» du candidat Macron serait «tenu» et qu'à l'occasion des révisions de la loi de bioéthique en 2018, le gouvernement proposerait à ce moment-là «d'ouvrir la PMA à toutes les femmes», sa consœur, ministre de la Santé, Agnès Buzyn y va plus mollo avec le calendrier.
Interrogée jeudi sur LCI, la ministre se contente, elle, d'une «très probable» ouverture. Et rappelle que les sujets de bioéthique font, avant le débat parlementaire, l'objet de «débats» qui sont les «états généraux de la bioéthique» et se tiennent dans toutes les régions de France. «Nous verrons quel est le rapport final qui sera fait à l'issue de ces états généraux», a-t-elle précisé. «La promesse de campagne doit être entendue mais nous attendons le rapport final», a-t-elle insisté. Cet exercice de pédagogie et de prudence étant accompli, le «très probable» sonne un rien bizarre (même si il y aura un débat parlementaire sur la question) quand nombre de couples d'homosexuelles et de célibataires (la PMA n'est à ce jour ouverte qu'aux couples hétérosexuels) attendent un vrai «oui».