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Flou

La PMA pour toutes : c'est oui, non, ou «très probable»

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, rappelle qu'avant un débat parlementaire sur l'ouverture de la procréation médicalement assistée, il faudra attendre le rapport final des états généraux de la bioéthique...Et...
Des militants du collectif Oui oui oui !, lors de la marche des fiertés, le 29 juin 2013, à Paris. (Photo Lionel Bonaventure. AFP)
publié le 14 septembre 2017 à 21h12

Un petit bémol ? Un exercice de «Ô temps ! Suspends ton vol» ? Alors que mardi dernier, la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, affirmait que l'«engagement de campagne» du candidat Macron serait «tenu» et qu'à l'occasion des révisions de la loi de bioéthique en 2018, le gouvernement proposerait à ce moment-là «d'ouvrir la PMA à toutes les femmes», sa consœur, ministre de la Santé, Agnès Buzyn y va plus mollo avec le calendrier.

Interrogée jeudi sur LCI, la ministre se contente, elle, d'une «très probable» ouverture. Et rappelle que les sujets de bioéthique font, avant le débat parlementaire, l'objet de «débats» qui sont les «états généraux de la bioéthique» et se tiennent dans toutes les régions de France. «Nous verrons quel est le rapport final qui sera fait à l'issue de ces états généraux», a-t-elle précisé. «La promesse de campagne doit être entendue mais nous attendons le rapport final», a-t-elle insisté. Cet exercice de pédagogie et de prudence étant accompli, le «très probable» sonne un rien bizarre (même si il y aura un débat parlementaire sur la question) quand nombre de couples d'homosexuelles et de célibataires (la PMA n'est à ce jour ouverte qu'aux couples hétérosexuels) attendent un vrai «oui».

Il faut dire que toutes celles qui espèrent cette ouverture ont été échaudées par une promesse… non tenue. Celle de l’ancien président François Hollande qui avait finalement fait machine arrière dans la tempête des débats sur le mariage pour tous en 2013.